Neilpryde remplace la célèbre Saber, (apparue en 2004) par la nouvelle Hellcat. Nous avons essayé la 7.7 (montée sur un X6 460/25 et avec un wish X9 180) sur la toujours excellente Exocet S3². Le Profil : Une voile sans camber n'aura jamais le creux d'une voile à fourreau large. Pourtant la nouvelle HELLCAT présente une creux bien formé en dessous du wishbone, comme aucune voile rotative. Le fourreau est nettement plus large que sur la Saber au niveau de la fenètre de wishbone. Construction : Comme d'habitude, c'est du sérieux. Un nouveau monofilm de couleur anti UV bien résistant, et toujours un ensemble de détails de finition que seul Neilpryde peut proposer (pastilles anti abrasion, bout intégré de dégréage, batcams, strap-on, etc...). C'est impeccable.

Gréer :  

Souvent les voiles de slalom rotatives ne sont pas assez aisées à gréer. La courbure du mât, la friction de ce dernier dans le fourreau font que certaines voiles à camber sont presques plus rapides à monter.
La Neilpryde Hellcat échappe à ce problème grâce à l'introduction de deux concepts assez nouveaux pour le voilier néo Zélandais :

-> Un rond de guindant moins prononcé sur la partie basse et un fourreau de mât plus large.

La voile se monte en 2 minutes et surtout s'étarque très facilement. Avec les nouvelles rallonges Neilpryde MXT, j'ai pu étarquer la voile debout sur un pied, c'est inconcevable avec une V8 ou une RSS...
Noter que les 30 cm réclamés comme rallonge sont insuffisants (pour la 7.7 avec un 460/25), prévoyez 32, voire même 34 cm en cas de gros surtoilage.

Performances :

La voile est nettement plus puisante qu'une Saber, on sent bien le volume sous le wish (et même au niveau du wish). Plus souple dans les bras qu'une voile à cambers, la voile réagit très bien aux risées et délivre sa puissance instantanément.
La voile a vraiment du "coffre", on peut même être surpris lors des premiers bords. Essayée au début avec 10-13 noeuds (photos), nous avons pu la tester ensuite avec 15 noeuds et même des rafales au dessus de 20 noeuds.
La grosse différence avec la Saber est qu'il n'est pas nécessaire de complètement applatir le profil pour tenir la voile dans les surventes. On peut laisser du creux, ce dernier reste stabilisé, même dans les claques.
On conserve donc une voile puissante, et avec une stabilité de profil rare pour une voile rotative. Même dans les grosses claques, la voile ne "guidonne" pas comme aurait pu le faire une Saber en bout de plage d'utilisation. On gagne bien 3 à 4 noeuds dans la plage haute et 2 à 3 noeuds dans la plage basse.

C'est énorme !

Au jibe, c'est évidemment parfait, le profil tourne tout seul, seule la latte du bas peut rester (l'espace d'un instant) bordée à contre, signe des fortes "pinces" qui modèlent le volume du bas de la voile.

 Conclusion :

La Neilpryde Hellcat se positionne encore plus comme une voile super-sportive, capable de venir "chatouiller" les voiles de freerace dans des surfaces raisonnables (< 8.0m²). Très légère, très stable à haut régime, évidemment très maniable, il serait même intéressant de la comparer en vitesse à une V8 sur un plan d'eau très chahuté...

C'est à coup sûr la nouvelle référence pour toutes les FreeSlalom et autres SuperX de 90 à 115 l.